Que vous pratiquiez ou non la téléconsultation, le choix de la solution avec laquelle vous pensez collaborer mérite réflexion. Voici 10 points d’attention à vérifier en amont pour vous assurer que la collaboration soit placée sous le signe de la qualité et la sécurité des soins, la confiance et la durabilité.    

1. La solution est-elle agréée « société de téléconsultation » ? 

Le 1er mars 2024, le décret d’application de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale de 2023 (LFSS 2023) sur l’agrément des sociétés de téléconsultation médicale a été publié au Journal Officiel.  

Il permet aux sociétés de téléconsultation agréées de salarier des médecins et de demander à l’Assurance Maladie la prise en charge des actes de téléconsultation réalisés.  

L’agrément est délivré par les ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale après vérification du respect de nombreuses exigences légales, règlementaires, techniques, administratives et éthiques. 

Pour les sociétés qui l’obtiennent, c’est un gage de qualité et de sécurité de la prise en charge médicale lors du recours à la téléconsultation, bénéfique aux patients comme aux professionnels de santé.  

  

2. Les fonctionnalités de la solution permettent-elles de libérer du temps médical ? 

Le recours à une solution de téléconsultation permet de soulager les médecins de tout ou partie de leurs tâches administratives récurrentes. L’absence de contraintes de rendement imposées permet aussi d’alléger la charge mentale des soignants. Le temps médical ainsi libéré peut être consacré aux patients. 

  

3. Le suivi des patients après les téléconsultations est-il facilité ? 

La téléconsultation peut faciliter l’accès aux soins des patients en zones sous-dotées ou éviter une rupture de soin chez les patients chroniques. Il est donc important que la solution facilite la reprise de rendez-vous avec le même médecin, ainsi que le suivi du patient vu en téléconsultation, le tout en lien avec le médecin traitant quand il en dispose.  

 

4. Quels sont les outils fournis pour sécuriser la pratique ?  

Les progrès technologiques et ceux de l’intelligence artificielle permettent de compléter utilement l’interface de téléconsultation. Logiciels d’aide à la prescription ou à la retranscription, protection des ordonnances par QR code : ces outils innovants permettent de sécuriser les diagnostics et les prescriptions en téléconsultation.  

 

5. Quelle est l’offre de formation initiale et continue ? 

Afin de garantir la qualité de prise en charge des patients, il est indispensable de se former à la télésémiologie (étude des symptômes et signes cliniques à distance) et aux bonnes pratiques en téléconsultation. La prise en main de l’outil et de ses fonctionnalités doit également faire partie du parcours de formation initiale.  

Concernant la formation continue, l’envoi périodique d’informations pratiques et médicales, ou la mise à disposition de modules de formation en ligne sont autant d’outils qui permettent aux professionnels de santé de répondre à leurs obligations professionnelles.  

Enfin, certaines sociétés de téléconsultation facilitent l’accès à des modules de formation continue agréés DPC et FAF à des conditions avantageuses.  

 

6. Comment les échanges entre pairs sont-ils organisés dans l’interface ? 

Accéder à des outils de veille médicale et réglementaire, discuter en toute confidentialité de cas cliniques complexes, adresser un patient à un confrère spécialiste… sont des fonctionnalités qui facilitent la pratique au quotidien.  

La présence d’un espace sécurisé de discussion et d’échange en ligne permet aussi de rompre l’isolement des professionnels et d’améliorer leur expérience de la solution.  

 

7. Quels sont les outils de soutien du bien-être au travail ?

Tout ce qui est favorable à la souplesse d’organisation fait gagner en qualité de vie au travail : accompagnement individuel par un référent, facilitation des démarches administratives, flexibilité dans la pose d’heures, etc. Autre indicateur à prendre en compte : les actions de soutien proposées.  

 

8. Quel est le dispositif mis en place pour lutter contre les mésusages des patients ? 

Les incivilités, les rendez-vous non honorés, ou encore les demandes abusives, peuvent être repérés et faire l’objet d’alertes. Pour les prévenir, un dispositif de prévention et de sensibilisation adéquat peut être mis en place.  

Pour les traiter, des mesures peuvent être prises allant du rappel des règles de bon usage de la téléconsultation jusqu’à la suppression du compte du patient.   

 

9. Comment les enjeux de santé publique sont-ils pris en compte ? 

La publication d’études scientifiques, le relais des recommandations de santé publique auprès des professionnels, comme l’organisation de campagnes de sensibilisation donnent une indication fiable des engagements de la solution en matière de qualité et de santé publique.  

 

10. Quels sont les indicateurs de qualité médicale et quelles instances assurent leur suivi ? 

Seuls des indicateurs chiffrés, surveillés en continu, permettent de veiller à l’amélioration constante de la qualité délivrée (objective) comme de la qualité perçue (subjective) par les utilisateurs de la solution.  

La présence d’instances médicales, de même que des organes pluridisciplinaires indépendants, offrent une garantie supplémentaire de d’encadrement médical, éthique et déontologique de la pratique de la téléconsultation. 

 

 

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