Données issues de Sentiweb, Santé publique France et du BEH de l’hôpital civil de Lyon

Au sommaire :

  1. Infections respiratoires aiguës
  2. Infections pédiatriques
  3. Focus Fièvre hémorragique de Crimée et Congo

 

I. Infections respiratoires aiguës

Les IRA sont dues à différents virus respiratoires dont le SARS-CoV-2 (Covid-19), les virus grippaux et d’autres virus respiratoires comme le VRS, le rhinovirus, ou le métapneumovirus. La surveillance des IRA a pour objectif le suivi des épidémies dues à ces virus.

En France métropolitaine, la semaine dernière (2024s21), le taux d’incidence des cas d’infection respiratoire aiguë (IRA) vus en consultation de médecine générale a été estimé à 92 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [79 ; 105]). Sous réserve de la consolidation à venir des données, ce taux est stable par rapport à la semaine précédente (données consolidées pour 2024s20 : 90 [79 ; 101]).

Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Nouvelle-Aquitaine (123 [73 ; 173]), Grand Est (115 [54 ; 176]) et Ile-de-France (112 [85 ; 139]).

Covid-19 : le taux d’incidence des cas de Covid-19 vus en consultation de médecine générale pour une infection respiratoire aiguë a été estimé à 13 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [10 ; 15]), soit 8 435 [6 569 ; 10 301] nouveaux cas. Sous réserve de la consolidation à venir des données, ce taux est en légère augmentation, notamment chez les 15 ans et plus, par rapport à la semaine précédente mais reste à un faible niveau d’activité.

 

II. Infections pédiatriques

A) Varicelle

En France métropolitaine, la semaine dernière (2024s21), le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 16 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [11 ; 21]). Sous réserve de la consolidation à venir des données, ce taux est en diminution par rapport à la semaine précédente (données consolidées pour 2024s20 : 20 [15 ; 25]) et se situe à un niveau d’activité inférieur à ceux observés habituellement en cette période.

Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Pays de la Loire (34 [0 ; 78]), Occitanie (26 [0 ; 55]) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (23 [0 ; 59]).

 

B) Diarrhée

La surveillance des diarrhées aiguës a pour objectif le suivi des épidémies de gastro-entérites.

En France métropolitaine, la semaine dernière (2024s21), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 57 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [45 ; 69]). Sous réserve de la consolidation à venir des données, ce taux est stable par rapport à la semaine précédente (données consolidées pour 2024s20 : 58 [49 ; 67]) et se situe à un faible niveau d’activité par rapport à ceux observés habituellement en cette période.

Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Hauts-de-France (78 [36 ; 120]), Grand Est (69 [21 ; 117]) et Centre-Val de Loire (57 [8 ; 106]).

 

III. Focus Fièvre hémorragique de Crimée et Congo

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une infection causée par un virus qui peut provoquer chez l’humain de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et, dans de rares cas, une maladie hémorragique avec des saignements incontrôlés, pouvant entraîner la mort. Le virus de la FHCC, présent depuis de nombreuses années en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, a provoqué depuis 2016 une dizaine d’infections chez des humains en Espagne.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo se transmet le plus souvent par la piqûre d’une tique appelée Hyalomma marginatum, ou dans de plus rares cas par un contact avec le sang d’un animal ou d’une personne infectée. Les tiques Hyalomma marginatum sont installées depuis de nombreuses décennies en Corse et on les retrouve également depuis une dizaine d’années dans l’ensemble du pourtour méditerranéen français. Elles peuvent être porteuses du virus.

Même si les piqûres par cette tique sont rares, elles peuvent survenir et provoquer une infection chez l’Homme.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) a été détecté en octobre 2023 dans des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum collectées sur des bovins élevés dans les Pyrénées-Orientales puis dans les mêmes tiques collectées sur des bovins dans des abattoirs de Corse. Ce sont les premières détections de ce virus en France. Aucun cas humain n’a été diagnostiqué sur le territoire à ce jour.

Source : Santé publique France

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