Au sommaire de ce bulletin :
- Lancement de la campagne de vaccination conjointe contre la grippe et la Covid
- Rappels à propos des certificats médicaux
- Recommandations vaccinales HAS contre la coqueluche pour les professionnels
- Le trousseau de poche en pédiatrie est disponible
- Infection à VIH et SIDA : bilan 2023
- Bilan des décès en France pour l’année 2022
1. Lancement de la campagne de vaccination conjointe contre la grippe et la Covid
Pour la deuxième année consécutive, la campagne de vaccination conjointe contre la grippe saisonnière et le Covid-19 a débuté le 15 octobre, avec pour objectif principal de protéger les populations les plus fragiles. Plus de 17,2 millions de personnes sont invitées à se faire vacciner contre ces deux virus. Pour faciliter la plus large administration possible, ces vaccins pourront être administrés par un médecin, un infirmier, un pharmacien, ou une sage-femme.
Veillez aussi à rappeler aux patients l’usage des gestes barrières.
Source : ameli
2. Rappels à propos des certificats médicaux
Le certificat médical ne se justifie que s’il a une raison médicale. Il n’est obligatoire que si un texte législatif ou réglementaire l’exige. Dans de nombreux autres cas, il n’est pas nécessaire.
Il doit être daté du jour où le patient est examiné, rédigé avec objectivité et prudence, et ne doit concerner que le patient et lui seul. Il est recommandé d’éviter d’établir une relation de cause à effet entre les troubles observés et l’origine que le patient leur attribue, ainsi que d’intervenir dans une décision de justice.
Sources : sante.gouv.fr ; https://www.certificats-absurdes.fr/
3. Recommandations vaccinales HAS contre la coqueluche pour les professionnels
Cette recommandation concerne toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois, que ce soit dans un cadre familial ou professionnel : si la vaccination anticoquelucheuse antérieure date de plus de 5 ans, un rappel vaccinal est préconisé.
Cette dose de rappel concerne les professionnels de santé et de la petite enfance en contact rapproché avec des nouveau-nés ou nourrissons de moins de 6 mois, et notamment les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, etc.). Il s’agit d’une recommandation prise dans une situation sanitaire exceptionnelle, pouvant être amenée à réévaluation, les recommandations générales inscrites au calendrier vaccinal en vigueur restant applicables.
Source : HAS
4. Le trousseau de poche en pédiatrie
Le “trousseau de poche”, une application qui propose un ensemble d’outils utiles à l’exercice de la pédiatrie, est disponible gratuitement en ligne pour les médecins. Il suffit de vous inscrire pour accéder à de nombreux documents en lien avec la pédiatrie et validés par l’hôpital Trousseau de l’AP-HP : protocoles médicaux, scores cliniques, conseils aux parents, neurodéveloppement, courbes de croissance…
En savoir plus : https://trousseaudepoche.fr/
5. Infection à VIH et SIDA : bilan 2023
7,5 millions de sérologies VIH ont été réalisées en 2023 par les laboratoires de biologie médicale. Ce chiffre augmente de façon plus marquée par rapport à 2022 que les années précédentes, ce qui est en partie liée au dispositif VIHTest, qui permet la réalisation d’un dépistage gratuit, sans ordonnance et sans rendez-vous.
Les taux de dépistage rapportés à la population sont toujours les plus élevés en 2023 dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM), à l’exception de Mayotte, et notamment en Guyane.
Le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2023 a été estimé à près de 5 500. Ce nombre a augmenté de façon assez régulière suite à la forte baisse observée en 2020. Cette augmentation touche plus particulièrement les personnes nées à l’étranger, notamment parmi elles, les femmes contaminées par rapports hétérosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).
Parmi les personnes nées à l’étranger ayant découvert leur séropositivité en France en 2023, on estime que 42% d’entre elles ont été contaminées sur le territoire national.
En 2023, 43% des infections à VIH ont été découvertes à un stade tardif de l’infection (27% au stade avancé et 16% à un stade tardif non avancé). La proportion de diagnostics au stade avancé diminue depuis 2020.
Source : Santé Publique France
6. Bilan des décès en France en 2022
673 190 personnes sont décédées en 2022 sur le territoire, un effectif plus élevé qu’en 2020 et 2021, deux années pourtant fortement impactées par l’épidémie de Covid-19. Les personnes décédées en 2022 étaient en moyenne plus âgées qu’en 2021. Le taux de mortalité standardisé, qui tient compte du vieillissement de la population, est stable par rapport à 2021 tous âges confondus (886,6 décès pour 100 000 habitants) et plus élevé que celui auquel conduirait la prolongation des tendances à la baisse 2015-2019.
En 2022, les cancers constituent la première cause de décès avec 25,5% de décès. Ces décès concernent des personnes en moyenne plus jeunes que celles toutes causes confondues.
Les maladies cardio-neurovasculaires sont la deuxième cause de décès et comptent pour 20,8% des décès. Ces décès concernent des personnes généralement âgées. Il s’agit de la cause la plus fréquente chez les 85 ans et plus. La mortalité due aux maladies cardio-neurovasculaires qui tient compte du vieillissement de la population augmente légèrement chez les femmes, alors qu’elle reste stable chez les hommes.
Les maladies respiratoires hors Covid-19 deviennent la troisième cause de décès. A l’inverse, le nombre de décès dus au Covid-19, lui, diminue de près d’un tiers par rapport à 2021 et devient la 5ème cause de décès, ce qui s’explique en grande partie par l’atteinte d’une immunité collective élevée.
Enfin, la part des décès en établissement public de santé continue de diminuer, alors que celles en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et à domicile progressent en 2022.
Source : Santé Publique France