Au sommaire 

  1. Premiers résultats de la grande enquête nationale « Contexte des sexualités en France en 2023 »  
  2. Prévalence du tabagisme en France hexagonale en 2023 chez les 18-75 ans 
  3. Pédiatrie : le nouveau carnet de santé de l’enfant en 2025  
  4. Le devoir d’information du patient  
  5. Point Coqueluche de Santé Publique France au 22 novembre  

1. Premiers résultats de la grande enquête nationale « Contexte des sexualités en France en 2023 »

Risques liés aux infections sexuellement transmissibles 

  • Une baisse de la prévention en début de vie sexuelle, qui pourrait contribuer à l’augmentation des taux d’IST signalée depuis le début des années 2000, interroge les politiques de prévention actuelles. En 2023, 75,2 % des femmes et 84,5 % des hommes utilisent un préservatif lors de leur premier rapport sexuel. 
  • Une prévention limitée lors de nouvelles relations sexuelles : 49,4 % des femmes et 52,6 % des hommes utilisent un préservatif lors de leur premier rapport sexuel avec un(e) partenaire rencontré(e) dans les derniers 12 mois. 
  • Une couverture vaccinale insuffisante : 63,5 % des femmes et 52,9 % des hommes de 15-29 ans sont vaccinés contre l’hépatite B, tandis que 50,6 % des femmes et 20,2 % des hommes du même âge sont vaccinés contre les papillomavirus. 
  • Prévalence des IST en population générale : la prévalence de l’infection à Chlamydia est de 2,2 % chez les femmes de 18 à 29 ans et 1,9 % chez les hommes du même âge. 

Risques liés aux grossesses non souhaitées 

  • Un paysage contraceptif en mutation : 91,0 % des femmes de 18 à 49 ans concernées ont recours à un moyen de contraception, le dispositif intra-utérin (DIU ou stérilet) devient la méthode la plus utilisée (27,7 %) suivi de la pilule (26,8 %) et du préservatif (18,6 %). 
  • Des grossesses non souhaitées en augmentation : 34,7 % des dernières grossesses survenues dans les 5 ans sont non souhaitées. 

Pluralité sexuelle et de genre et santé 

Les personnes ayant eu des rapports sexuels avec des personnes de même sexe et les personnes qui ont envisagé de changer de genre sont exposées à des risques liés à la sexualité plus élevés, en particulier les violences sexuelles, qui contribuent à la dégradation de leur état de santé mentale. 

Numérique et sexualité 

  • En 2023, le numérique représente une source d’information pour 75,0 % des femmes et 69,7 % des hommes, mais une minorité est favorable à l’accès à des soins de santé sexuelle en ligne. 
  • Le développement de la sexualité dans les espaces numériques contribue lui aussi, en particulier chez les plus jeunes, à transformer l’expérience de la sexualité, qui n’est plus uniquement vécue dans l’espace physique mais aussi dans l’espace numérique.  

Source : Inserm  

2. Prévalence du tabagisme en France hexagonale en 2023 chez les 18-75 ans

En 2023, en France hexagonale, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer (31,1 %). Moins d’un quart déclaraient fumer quotidiennement (23,1 %), avec un niveau plus élevé parmi les hommes (25,4 %) que parmi les femmes (20,9 %). Il s’agit de la prévalence du tabagisme quotidien la plus faible jamais enregistrée depuis que cet indicateur existe. 

En parallèle de la baisse du tabagisme quotidien, la prévalence du tabagisme occasionnel a augmenté depuis 2021 pour atteindre 8,0 % en 2023. La prévalence du tabagisme, quotidien ou occasionnel, est ainsi globalement stable entre 2021 et 2023. 

En 2023, 8,3 % des 18-75 ans déclaraient vapoter. La prévalence du vapotage quotidien était de 6,1 % (6,8 % parmi les hommes et 5,4 % parmi les femmes). Ces proportions sont en hausse depuis 2016. 

Source : Santé Publique France  

3. Pédiatrie : le nouveau carnet de santé de l’enfant en 2025

Le carnet de santé, ainsi que les certificats de santé qui l’accompagnent, ont été mis à jour pour début 2025 sur la base des recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) afin de tenir compte des avancées scientifiques, des attentes des professionnels de santé et des familles.  

Le nouveau carnet de santé comporte notamment 20 pages de conseils pour les parents, certaines pages destinées aux adolescents avec des conseils et des messages de prévention, un QR code permettant de consulter en ligne la liste des PCO en cas de troubles du développement, et le formulaire d’adressage. Les courbes de croissance sont celles de l’AFPA. 

Sources : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/sante-des-populations/enfants/carnet-de-sante ; https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/carnet_de_sante_2024_interieur_specimen.pdf 

4. Le devoir d’information du patient

Délivrer des soins attentifs comprend une approche thérapeutique adaptée à la pathologie, mais nécessite aussi de prendre en compte la capacité d’écoute, de compréhension et d’observance du patient.
Certaines précautions s’imposent donc pour s’assurer de la bonne information du patient :  

  • formaliser le consentement du patient par écrit si besoin, 
  • communiquer une information adaptée, 
  • vulgariser les termes médicaux,  
  • mentionner dans le dossier médical la remise de documents, et conserver une copie dans le dossier médical, 
  • délivrer des supports écrits d’informations ou de recommandations, et le mentionner dans le dossier médical. 

Source : MACSF

5. Point Coqueluche de Santé Publique France au 22 novembre 2024

  • Après une augmentation constante depuis le mois de mars 2024 et une stabilisation à des niveaux très élevés cet été, on observe une baisse significative de l’ensemble des indicateurs épidémiologiques suivis depuis le mois de septembre. 
  • Même si le niveau de circulation de la bactérie reste à des niveaux supérieurs par rapport aux années précédentes, ces baisses annoncent tout de même la fin du cycle 2024.  
  • Au 15 novembre 2024 (semaine 45), les différents indicateurs de surveillance de la coqueluche suivis montrent les tendances suivantes en médecine de ville. 
  • Les données du réseau Sentinelles indiquent qu’après avoir atteint un pic la dernière semaine de juin, les incidences hebdomadaires décroissent depuis septembre. Pour l’année 2024 (entre S1 et S45), le nombre de cas cumulé de coqueluche vus en consultation de médecine générale a été estimée à 156 551 [IC 95 : 143 444 ; 169 658]. 
  • Le nombre hebdomadaire d’actes SOS Médecins pour un diagnostic de coqueluche a été en hausse constante jusqu’en juin, puis stable tout l’été ; il est à la baisse depuis septembre pour toutes les classes d’âges et dans toutes les régions et atteint désormais les valeurs de fin mai (S22). 
  • Un total provisoire de 42 décès a été rapporté depuis début 2024, dont 23 enfants (20 âgés de moins de 1 an) et 19 adultes (dont 13 de 80 ans et plus). 
  • Le pic du cycle coqueluche 2024 semble avoir été atteint au mois d’août compte tenu de la baisse observée de tous les indicateurs suivis ces 3 derniers mois. Même si toutes les valeurs retrouvent des niveaux comparables à ceux du deuxième trimestre 2024, elles restent au-dessus de ce qui a été observé lors du dernier cycle épidémique 2017-2018. 

Source : Santé Publique France

 

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