Au sommaire 

  1. Mise à jour de la vaccination contre le méningocoque   
  2. Vers une modification de la définition de l’obésité ?  
  3. Biologie médicale : top 5 des examens les plus prescrits et les plus coûteux   
  4. Grippe : le point sur la campagne de vaccination  
  5. Sobriété médicamenteuse et déprescription   

 

1. Mise à jour de la vaccination contre le méningocoque  

En 2024, en plus des vaccins habituels (diphtérie, tétanos, polio, coqueluche Haemophilus, hépatite B = hexavalent, rougeole oreillons rubéole = ROR, et pneumocoque = Prevenar 13, rotavirus = gastroentérite virale), on demandait de vacciner les enfants contre 2 types de bactéries responsables de méningites : le méningocoque C (= Neisvac obligatoire à 5 et 12 mois) et le méningocoque B (recommandé à 3, 5 et 12 mois). 

Depuis le 1er janvier 2025, au lieu du vaccin méningocoque C à 5 et 12 mois, on demande obligatoirement de faire le vaccin Nimenrix (ACWY) à 6 mois et 12 mois. 

En pratique :  

  • Pour les enfants de moins de 6 mois : prévoir une dose de ACWY à 6 mois et une à 12 mois.  
  • Pour les enfants entre 6 et 12 mois ayant déjà reçu une dose de Neisvac (= méningo C), prévoir une dose unique de Nimenrix (ACWY) à 12 mois.  
  • Pour les enfants âgés de plus de 12 mois ayant reçu 2 doses de Neisvac (méningocoque C) et n’ayant pas reçu le vaccin Nimenrix, une vaccination ACWY est prévue entre l’âge de 11 ans et 24 ans.  

Ces choix sont motivés par l’augmentation des cas de méningite en France ces dernières années, en particulier ceux liés aux méningocoques de type W et Y. Deux pics d’âge sont particulièrement concernés : les nourrissons de moins d’un an et les adolescents/jeunes adultes.  

SourcesSante.Gouv et Professionnels Vaccination Info Service  

 

2. Vers une modification de la définition de l’obésité ? 

L’obésité est une affection caractérisée par un excès d’adiposité, et repose sur la valeur de l’IMC. Or les mesures actuelles de l’obésité fondées sur l’IMC peuvent à la fois sous-estimer et surestimer l’adiposité, et fournir des informations inadéquates sur la santé au niveau individuel. 

Selon une publication récente du Lancet, il existe deux entités distinctes : l’obésité “clinique” et “préclinique”. 

La forme “clinique” du stade d’obésité est une maladie systémique chronique caractérisée par des altérations de la fonction des tissus et des organes du fait d’un excès d’adiposité. Ses causes sont multifactorielles et ses conséquences sont multiples, avec une mortalité proportionnelle à la masse grasse. 

A côté de ce stade “maladie” de l’obésité, l’obésité “préclinique” est un état d’adiposité excessive avec une fonction préservée d’autres tissus et organes. Ce stade entraine un “risque variable, mais généralement accru, de développer une obésité clinique et plusieurs autres maladies non transmissibles (par exemple, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, certains types du cancer et des troubles mentaux)”, décrivent les auteurs du rapport. 

Abstract de l’étude disponible via ce lien.

 

3. Biologie médicale : le point sur les examens les plus prescrits et les plus coûteux  

La base de données annuelle Open Bio, en accès libre, présente les remboursements d’actes de biologie médicale effectués par l’ensemble des régimes d’assurance maladie.  

Top 5 des prescriptions les plus courantes 

  1. NFS (37 millions d’analyses) 
  2. Créatinine 
  3. Ionogramme 
  4. Glycémie 
  5. Transaminases. 

Top 5 des analyses les plus chères 

  1. NFS (145,6 millions d’euros) 
  2. Bilan lipidique 
  3. TSH 
  4. ECBU 
  5. PCR Covid

 

4. Grippe et vaccination 

Les autorités sanitaires ont décidé de prolonger la campagne de vaccination conjointe grippe-Covid, alors que la circulation des virus grippaux est à un niveau élevé dans toutes les classes d’âge. L’activité élevée chez les enfants pourrait entraîner une reprise à la hausse des indicateurs hospitaliers chez les adultes dans les semaines à venir.  

Source : Santé Publique France  

 

5. Sobriété médicamenteuse et déprescription  

L’Assurance maladie a récemment lancé une campagne d’information pour promouvoir un usage plus raisonné des médicaments. Le message est simple : un traitement efficace ne nécessite pas systématiquement une prescription ! 

De plus, à l’occasion de la nouvelle convention médicale, un nouvel instrument visant la sobriété médicamenteuse a été lancé : la « consultation de déprescription ». 

En effet, différentes situations peuvent offrir l’occasion de se poser la question de la déprescription : 

  • un patient qui vient pour un renouvellement et se sent bien : il peut ne plus avoir besoin de son médicament ; 
  • un patient qui vient consulter car il ne va pas bien : s’il prend des médicaments et qu’aucun diagnostic étiologique n’est posé, toujours évoquer la responsabilité des médicaments et envisager une déprescription ; 
  • un patient qui vient de démarrer un traitement et se plaint d’effets indésirables : arrêter le médicament et analyser l’évolution et l’indication initiale ; 
  • un patient polymédiqué âgé qui présente une pathologie aiguë, éventuellement fébrile. Cette situation peut nécessiter une déprescription médicamenteuse en urgence. 

Des algorithmes canadiens de déprescription sont disponibles sur le site internet https://deprescribing.org/, qui met de l’information à disposition des professionnels de santé intéressés par le processus de déprescription des médicaments. 

Les algorithmes proposés concernent différentes classes médicamenteuses : antihyperglycémiants, antipsychotiques, benzodiazépines, inhibiteurs de la pompe à protons et inhibiteurs de cholinestérase.  

Autres sources

Site Ameli sur la déprescription chez les seniors    

Vidéo Déprescrire les sédatifs hypnotiques   

  

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